Manifeste pour un revenu de développement : un ouvrage d’actualité

Avec une postface signée Edmond Jouve, cet ouvrage écrit par Raoul Danaho est un plaidoyer "pour une vie meilleure", celle que chacun est en droit d’espérer.
L’auteur de ce manifeste, nous en rappelle les fondements qui s’inscrivent dans la logique des principes constitutionnels proclamant notamment que « la Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement ». Le modèle que propose l’auteur, avec ses quatre composantes agissant en synergie, vise un triple objectif : assurer à chaque individu de vivre dans la dignité ; entretenir chez les gens le goût et le besoin du vivre-ensemble ; encourager et aider chacun à s’investir dans une activité utile de son choix, profitable à lui-même comme à la communauté.

En cette période propice aux choix que nos gouvernants seront appelés à prendre pour un retour à un quotidien apaisé, Benoit Hamon qui avait axé toute sa campagne sur cette thématique lors des dernières présidentielles rappelle : "La mise en œuvre d’un revenu universel d’existence et la promotion de l’écologie sociale sont les deux réponses les plus adéquates pour surmonter la crise due au Covid-19 et assurer la relève de la France" , estime, dans une tribune au Monde du 16 avril 2020, Benoit Hamon, l’ex-candidat socialiste à l’élection présidentielle.

Les appels sont multiples, telle cette tribune dans le JDD du 11 avril, portée par 19 présidents de conseils départementaux, dont Serge Rigal, président du Conseil départemental du Lot, qui appellent à la généralisation du revenu de base pour faire face à la crise du coronavirus.

Déjà dans Le Monde du 27 décembre 1985, Pierre Drouin dans une longue analyse sur les filets de protection sociale, faisait état, d’une allocation universelle qui n’était autre que le salaire minimum d’aujourd’hui. Il visait à libérer le marché du travail de tout règlement, en échange de quoi, il s’agissait de garantir à toute personne sans distinction d’âge, d’activité, d’objet social, de situation de santé, un revenu qui prémunisse son existence contre des risques sociaux.

Plus tard, le 8 avril 1997, toujours dans Le Monde, la journaliste Sophie Gherardi fait entrer pour la première fois l’expression exacte dans son journal : "Depuis quelque temps des gens très différents, venus de disciplines qui communiquent entre elles (économie, philosophie, sociologie) redécouvrent une vieille idée : celui du revenu universel.